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lundi, 21 mars 2011

Rencontre avec Michelle Bachelet lors de la 55° CSW

Michelle Bachelet a rappelé ses 5 priorités a écouté toutes les représentantes puis a répondu précisément en réorientant les priorités.

Michèle Vianès a félicité Michelle Bachelet de sa nomination, a rappelé le poids des responsabilités qui lui incombe dorénavant : démontrer que les femmes sont capables d’obtenir l’égalité réelle femmes-hommes en droits, devoirs et dignité dans tous les domaines. Michèle Vianès a sensibilisé au problème fondamental du non-enregistrement des naissances et rappelé que puisque Michelle Bachelet souhaite que toutes les femmes dans le monde puissent avoir accès à leur émancipation et autonomie, il était indispensable que l’Anglais ne soit pas la seule langue d’expression d’ONU Femmes.

Après avoir écouté attentivement toutes les interventions, Michèle Bachelet a répondu en disant que la priorité était de mettre fin aux violences envers les femmes, qui concernent toutes les régions, tous les milieux, tous les âges, du bébé violé au veuves abandonnées.

Pour obtenir des résultats concrets, les femmes ne doivent plus se limiter aux actions de plaidoyer, mais être actives dans tous les organes de prise de décision, dans les domaines économiques et politiques.

Retour au compte rendu de la 55ème CSW | Lire le compte rendu de l'atelier Regards de femmes, Femmes Solidaires et la CLEF

12° Edito : Compte-rendu 55ème Commission du Statut des Femmes ONU, New York, 22 février - 4 mars 2011

Regards de femmes a participé à la 55ème Commission du statut des femmes à l’ONU à New York, en février 2011. Le thème principal était « Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation et à la formation scientifique et technologique pour promouvoir un accès égal des femmes au plein emploi et au travail décent »

Cette année, marquée par la création de la nouvelle entité ONU Femmes, l’ouverture de la session, dans la salle de l’Assemblée générale, a pris un caractère plus solennel. Michelle Bachelet, Secrétaire Générale adjointe de l’ONU et directrice exécutive d’ONU Femmes a présenté les 5 priorités de la nouvelle structure.

La présence à l’ONU de Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre des solidarités et de la Cohésion sociale a donné plus d’impact à l’intervention de la France. [Lire l'intervention de Mme Roselyne Bachelot-Narquin en séance plénière puis lors de la table ronde sur les violences] Nous y avons retrouvé l’affirmation de notre plaidoyer ainsi que dans celle de Marie Keirle, cheffe du bureau des Affaires Européennes et Internationales, Direction générale de la cohésion sociale sur l’évaluation de la 51ème CSW.

Regards de Femmes a participé à un grand nombre de réunions plénières et de side-event organisés par les différents États, en particulier, celui du Sénégal et celui d’Israël. Michèle Vianès a également fait partie des responsables d’ONG ayant rencontré Michelle Bachelet le samedi 27 février.

Parmi les ateliers et table-rondes organisées par les ONG, celle de la Clef, Femmes solidaires et Regards de femmes sur le non-enregistrement des naissances, a sensibilisé à une situation dramatique, peu appréhendée par les ONG de femmes. [Consulter le compte rendu de la table ronde]

Pour l’Unicef, 51 millions d’enfants par an ne sont pas enregistrés à leur naissance dans les registres d’état civil. Parmi ces millions d’enfants, notre table ronde a ciblé les filles et parmi les conséquences de ce mécanisme absolu d'exclusion sociale, déni des droits humains fondamentaux, celles sur l’éducation.

Regards de Femmes a participé aux ateliers organisés par Femmes Solidaires et celui des femmes Égyptiennes.

 

Les rencontres avec les autres ONG ont ouvert des pistes d’actions communes, pour

 

  • mettre en place des démarches afin de promouvoir l’enregistrement des naissances
  • poursuivre nos initiatives pour une éducation de qualité, non sexiste, pour les filles et les garçons.


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mardi, 11 janvier 2011

Atelier CSW ONU 24 fevrier 2011: Accès de toutes les filles à l’éducation y compris les filles invisibles par absence d’Etat civil

Atelier Francophone CSW 2011 :

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lundi, 27 décembre 2010

11° Edito : 55ème Commission du Statut des Femmes ONU, New York, 22 février - 4 mars 2011

« Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation et à la formation scientifique et technologique pour promouvoir un accès égal des femmes au plein emploi et au travail décent »

Les ONG françaises, Clef, Femmes Solidaires et Regards de Femmes ont rédigé une déclaration écrite pour la 55ème Commission du statut des femmes (ONU à New York  22 février - 4 mars 2011).

L’émancipation et l’autonomie des femmes, l’égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes ne sont pas uniquement un idéal mais doivent devenir  effectives.

La scolarisation des filles est indispensable, pour elles, pour leur famille et pour la société. Ne pas permettre aux filles d'aller à l'école, c'est les priver de développer leurs capacités et leurs talents. C'est également priver leurs enfants de ces possibilités et laisser perdurer la pauvreté.

L’école est le lieu où les enfants entrent en humanité, à la fois par l’apprentissage des connaissances e la rencontre de l’autre. C’est pourquoi, l’école ne doit être inféodée à aucune idéologie politique ou religieuse et doit apprendre aux filles et aux garçons à vivre ensemble dans un respect mutuel. C’est la raison de la loi française contre les signes religieux à l’école en 2004, qui protège fillettes et jeunes filles

L’éducation des enfants, garçons et filles, doit donc comprendre à la fois la transmission des connaissances humaines, culturelles et scientifiques, mais également leur apprendre à réfléchir, imaginer, créer, rencontrer l’autre, celui ou celle, qui est différent.

Pour que les filles aient accès à leur autonomie et à leur émancipation, une éducation de qualité, non patriarcale, pour les filles et les garçons, est indispensable. Elle permettra l’accès des filles à tous les domaines d’activités professionnelles et la lutte contre les violences sexuées.

De très nombreux programmes d’actions ciblent les différents blocages traditionnels, patriarcaux, financiers, géographiques, financiers, géographiques, facilitant leur sécurité et leur émancipation.

Or un grand nombre de filles ne peuvent être atteintes par ces programmes parce qu’elles n’ont pas d’état civil.

L’absence d'état civil constitue un mécanisme d'exclusion sociale. Pour exister la déclaration à l’état civil est une condition indispensable.

La CLEF, Femmes solidaires et Regards de Femmes organisent un atelier pendant la 55ème CSW. Il sera ciblé sur l’exclusion des filles du droit à l’éducation par absence d’état civil.

Les gouvernements ne doivent plus attendre pour rendre l’éducation primaire abordable pour toutes les filles, y compris en milieu rural, indépendamment des revenus familiaux ou de l’origine ethnique.

Des mesures doivent être prises pour faciliter le passage de l’enseignement primaire à l’enseignement secondaire, à la formation professionnelle, et à l’entrée dans la vie active.

Les gouvernements devraient prévoir des programmes pour promouvoir l’égalité filles/garçons tout au long de la scolarité, à tous les niveaux du système éducatif, auprès de l’ensemble des acteurs concernés (parents, enseignants, conseillers d’orientation) pour modifier des images stéréotypées sur les rôles sociaux des hommes et des femmes, qui influencent encore les choix d’orientation ainsi que les relations entre filles et garçons.

Les enseignant/es doivent avoir une formation leur permettant de déconstruire les représentations qui assignent filles et garçons dans des rôles stéréotypés. L’enseignement de l’histoire des femmes (politique, économique, littéraire, scientifique et artistique) et des campagnes de sensibilisation contre les stéréotypes dans les livres scolaires sont indispensables.

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vendredi, 5 novembre 2010

Compte-rendu de la réunion de la coordination des ONG à Genève

Forum société civile et développement 2010
Droits humains des femmes et développement : Inclusion, participation et égalité

30 septembre - 1er octobre 2010 BIT Genève

Françoise Morvan, Michèle Vianès, vice-présidentes de la CLEF

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lundi, 16 août 2010

20 et 21 juillet 2010 : Journées du réseau français dans le Monde

Journées organisées par la Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes - Palais des Congrès - Paris

10° Edito : Michèle Vianès, à l’ONU à New York, avec la délégation française lors de l’Examen annuel du Conseil Economique et social (28 juin-2 juillet 2010)

Michèle Vianès, vice-présidente de la Coordination française pour le Lobby européen des femmes (CLEF) et présidente de Regards de Femmes a participé à la délégation officielle française, au titre des ONG, lors de l’examen annuel du Conseil Economique et Social de l’ONU.

La session a commencé par l’Examen ministériel annuel pour analyser les progrès accomplis dans la réalisation du programme de développement des Nations Unies ainsi que les initiatives concrètes permettant d'accélérer le processus, en mettant l'accent sur l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes.

Dans sa déclaration d’ouverture, Ban Ki-moon a rappelé « L'amélioration de la vie des pauvres est intolérablement lente, même s'il y a eu quelques victoires, le changement climatique, la crise alimentaire et économique ont sapé les progrès. (…) L’écart persiste entre les nantis et les démunis, entre les zones urbaines et les zones rurales, entre les hommes et les femmes ».

Pour le secrétaire général, alors que l’égalité des deux sexes occupe une place centrale dans toutes les activités de l’ONU, de trop nombreuses personnes considèrent encore qu’il s’agit là d’un « problème de femmes ». « Nous devons veiller à ce que la communauté internationale soit unie dans la lutte en faveur des droits de la femme car le monde ne réalisera entièrement son potentiel que si les femmes se voient donner les moyens d’agir.

Faire cesser l’épidémie d’actes de violence à l’égard des femmes dans le monde entier – que ce soit au foyer, sur les lieux de travail ou ailleurs – est un élément crucial de ce combat. Ces actes sont à l’opposé de toutes les valeurs que défend l’ONU et nous devons éliminer la culture du silence qui ne sert qu’à protéger ceux qui en sont responsables.

Les domaines prioritaires sont l’emploi des femmes, la sécurité alimentaire et l’amélioration de la santé néonatale et maternelle. La création de l’entité femmes de l’Onu aura pour tâche principale de surmonter les obstacles en matière d’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, impératif économique et social.

Treize pays, dont la France, ont dressé un bilan des progrès accomplis dans la réalisation des buts et objectifs du Programme de développement des Nations Unies. Lors du débat sur les tendances et difficultés mondiales et nationales actuelles et incidences sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes », Michèle Vianès a rappelé les conclusions du colloque organisé par Regards de Femmes à Lyon, sur ce thème :

  • Les défis du XXI° siècle ne peuvent être surmontés en ignorant ou en écartant la moitié de la force créatrice et d’innovation de l’humanité. Les responsables politiques, économiques et financiers ont à réaliser que l'égalité entre les femmes et les hommes doit occuper une place centrale dans les réponses à la crise.
  • L’égalité entre les sexes n’est pas un luxe, réservé uniquement aux périodes de croissance économique, mais une nécessité pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. En particulier « promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes » (objectif 3) afin d’éviter une plus grande paupérisation des femmes et de leurs familles. Ce qui entrainera une avancée significative pour « assurer l’éducation primaire pour tous, y compris les filles » (objectif 2) « réduire la mortalité maternelle et infantile » (objectif 4 et 5) et «réduire l’extrême pauvreté et la faim ». (objectif 1). La prise en compte de l’égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes ainsi que les moyens d’y parvenir concernent bien tous les OMD.

 Parmi les actions à développer :

  • Veiller à ce que tous les programmes internationaux, onusiens ou européens soient en français, le différentiel dans l’obtention des aides internationales entre les pays anglophones et francophones est inacceptable ;
  • Dénoncer les inégalités face à l’héritage, à l’absence d’Etat civil de 15% de filles dans les pays en développement, aux intégrismes religieux et aux traditions néfastes pour la santé des femmes: mortalité maternelle dues aux Mutilations sexuelles, aux grossesses et mariages précoces, refus de la contraception, pandémie du VIH/SIDA ;
  • Promouvoir des services sociaux et de santé professionnalisés de qualité ;
  • Ecouter les femmes des pays en développement sur leurs projets ainsi que sur leur dénonciation des microcrédits, précaires et à taux usuraires, et sur l’aide incontrôlée à des Etats corrompus ;
  • Ne pas oublier que les migrants sont majoritairement des migrantes.

Pour Michèle Vianès, la CLEF et Regards de Femmes, il est de la responsabilité de la République Française de veiller à ce que les principes universels émancipateurs qui la fondent soient reconnus à toutes les femmes, partout dans le monde.

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jeudi, 3 juin 2010

LA CLEF : LE CORPS N’EST PAS UNE MARCHANDISE


Cliquez sur le lien pour visionner la vidéo de la CLEF :
"Foot, Sex and Sun" :

La CLEF réaffirme sa position abolitionniste et s’associe aux nombreux mouvements de mobilisation dans le monde pour protester contre la collusion entre sport, argent et prostitution qui se banalise autour des événements sportifs mondiaux.

En 2006, à l’occasion de la coupe du monde de football en Allemagne, la mobilisation avait été forte à l’appel de la Coalition contre la traite des femmes (CATW) et Femmes Solidaires. Responsables politiques et personnalités sportives s’étaient engagés contre la prostitution*.

Qu’en est-il quatre ans plus tard pour la coupe du monde de football en Afrique du Sud ? Le 1er mars 2010, lors d’une conférence de presse, le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, déclarait : « la prostitution arrivera. On ne peut rien y faire ».

Avec 4 millions de places à vendre, 500 000 touristes sportifs attendus, et 1 milliard de préservatifs commandés par le gouvernement sud-africain, combien de personnes prostituées sont attendues ? Des milliers certainement, des dizaines de milliers peut-être, en provenance du monde entier mais aussi des quartiers et villages d’Afrique du Sud souffrant d’une extrême pauvreté*.

La prostitution est une violence qui frappe les femmes de plein fouet. Ce n’est pas une fatalité, mais un fléau qu’il faut combattre. La coupe du monde de football doit rester une fête sportive et ne doit pas être synonyme de drame humain.

Contact : 06 77 02 71 26 – Olga Trostiansky, Présidente

* Diffusion d’un spot TV « Ne soyons pas complices » lancé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports dans lequel intervenaient notamment Raymond Domenech et Marie-josé Perec.
* En mars 2010, la « Central Drug Authority » sud-africaine déclarait que 40 000 prostituées seraient attendues dans le pays ; Virginia Tilley, chercheuse au Human Sciences Research Council et co-auteure d’une étude commandée par le Parquet général sud-africain, attire l’attention sur la non fiabilité de ce chiffre : « World Cup heightens human trafficking risk : study » (AFP) – Mar 24, 2010.

LES CRISES ET LES FEMMES : FENÊTRES D'ÉMANCIPATION OU MENACES DE RÉGRESSION

LES CRISES ET LES FEMMES : FENÊTRES D'ÉMANCIPATION OU MENACES DE RÉGRESSION

Colloque du 17 mai - Hôtel de Ville de Lyon Sous la Présidence d'Honneur de Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon

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mardi, 16 mars 2010

Intervention Michèle VIANES : Atelier CSW ONU 5 mars 2001

ATELIER CLEF, FEMMES SOLIDAIRES ET REGARDS DE FEMMES 54° CSW, ONU, 5 FEVRIER 2010

Intervention Michèle Vianès

« Ou tous les individus ont les mêmes droits ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits. Celui qui vote contre les droits d’un autre quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe a dès lors abjuré les siens » Condorcet A la suite de la Déclaration Universelle des Droits Humains en 1948, la Convention du 2 décembre 1949 sur la traite et la prostitution, la Convention Cedef (Cedaw) et la Plate-forme d’Action de Pékin en 1995 ont permis des avancés significatives des droits fondamentaux des femmes et de leur accès à l’autonomie.

Aujourd’hui, on peut observer dans tous les pays du monde des tentatives de retour du patriarcat. Notre atelier propose de mettre en lumière les avancées et les menaces afin d’exercer notre vigilance pour empêcher toute régression des droits des femmes.

Déclaration Universelle des Droits Humains

Préambule « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,… l'idéal commun à atteindre »

Article 1 « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

La référence à la trilogie républicaine française, issue des Lumières et de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. La liberté sans l’égalité aboutit à la loi du plus fort. Réciproquement l’égalité absolue est la négation de la liberté. Le couple liberté/égalité a besoin pour atteindre son équilibre de la fraternité, devoir social républicain de chacun envers l’autre. La fraternité empêche la liberté d’engendrer les privilèges et l’égalité d’engendrer l’oppression.

Depuis 191 Etats l’ont ratifié mais en imposant ce que la marocaine Fatima Mernissi appelle des « mascarades de réserves », en fonction de coutumes et traditions.

En particulier, le principe selon lequel les dispositions ratifiées du droit international ont une primauté sur les législations internes ne figure pas dans les législations nationales. Des pays ont des droits nationaux qui s’opposent aux principes d’égalité des droits et de non-discrimination des Conventions onusiennes. Ce qui fait de la ratification, un simple hommage du vice à la vertu.

L’important pour un certain nombre de pays, c’est d’être présents afin d’empêcher tout accord. Des alliances de pays dans lesquelles les pressions fondamentalistes religieuses entraînent des restrictions, voire une violation des droits humains des femmes. Les Etats Islamistes, le Vatican ou la Pologne s’opposent à toute reconnaissance de l’égalité hommes/femmes.

Nous l’avons vu plus récemment concernant le blasphème. Le blasphème n’est pas un délit. Il ne s’agit nullement de racisme, c’est-à-dire de discrimination sur une base d’apparence physique, mais de l’expression d’un désaccord ou d’une critique à l’égard d’une croyance, d’une opinion. Cela va à l’encontre des principes universels, en particulier la liberté de conscience.

Confusion entre cultures et traditions

Dans l’inconscient collectif, les stéréotypes restent prégnants, en particulier la légitimation du pouvoir masculin sur les femmes, avec la violence comme instrument. On admet sous prétexte d’un relativisme culturel ou religieux que des femmes soient privées d’un certain nombre de droits fondamentaux : disposer librement d’elles-mêmes, de leurs corps, de leurs actes et de leurs esprits. Or ce relativisme culturel est bien du racisme puisqu’il est utilisé pour interdire à des personnes, principalement des femmes, de jouir des droits humains fondamentaux. Lorsque les associations de femmes souhaitent invoquer la notion de « statut le plus favorable », il est répondu qu’il s’agit d’ethnocentrisme ! L’encyclopédie de Diderot dénonçait « cette coupable indifférence qui nous fait voir sous le même aspect toutes les opinions des Hommes. ».

Non, tout ne se vaut pas et n’équivaut pas. La tolérance, non réciproque, est le fait du prince. Nous n’avons pas à tolérer l’intolérable.

La culture est instrumentalisée pour empêcher le vivre ensemble. La confusion entre culture et tradition permet d’enfermer. Le respect de la culture d’origine empêcherait tout échange avec l’autre, ce serait trahison.

La modernité est fondée sur la culture individuelle. L’individu est considéré comme tel lorsqu’il a une conscience de soi. Si l’individu est plus agi qu’acteur, plus soumis que maître, le « je pense » remplacé par « je suis pensé », il n’est plus sujet mais objet, interchangeable à merci, l’image tend à prévaloir l’un et l’autre pousse à l’imitation, à la viscosité groupale. Primat du groupe sur l’individu.

La culture est instrumentalisée pour empêcher le vivre ensemble. Le respect de la culture d’origine empêcherait tout échange avec l’autre, ce serait trahison.

L’universel désigne ce qui est commun à tous les êtres humains, Il n’est pas la négation du particulier, mais permet d’émanciper chaque personne de toute tutelle oppressive et d’assumer le particulier de façon non fanatique. L’Universel est une référence émancipatrice.

C’est penser les conditions de la concorde, alors que les particularismes, s’ils veulent s’imposer comme identité collective, politique, sont exclusifs : coutume contre coutume, croyance contre croyance.

Pour lutter contre la pauvreté des femmes, tous les Etats devraient adopter des lois et les faire appliquer pour l’égalité successorale des femmes et des hommes.

Parmi les traditions qui empêchent les femmes d’accéder à leur émancipation et leur autonomie, la non égalité dans l’héritage est une des causes fondamentales.

Aussi bien en Grèce qu’en Inde, la personne qui hérite de la propriété familiale doit faire les offrandes aux morts. La fille devant quitter sa famille lors du mariage, l’héritage familial reviendra tout naturellement exclusivement au fils.

Dans la société grecque antique, si à l’origine, la dot consistait en une terre, bien durablement transmis par la mère à ses fils, dès que se développe, en même temps que la cité, la pratique de la dot en numéraire, confiée au mari, la femme devient la mineure sous tutelle.

De même en France, la loi salique est due à l’utilisation d’une coutume des Saliens qui interdisaient aux femmes l’héritage de la terre. Transformée en interdiction pour les femmes d’accéder au pouvoir, loi bien utile après la mort de Philippe le Bel pour écarter la dynastie d’Angleterre de la succession au trône de France.

Françoise Morvan va nous montrer comment ces traditions perdurent encore de nos jours et les textes sur lesquels s’appuyer pour les éradiquer.

[ L'Atelier CSW ONU 5 mars 2010 ]

[ Compte rendu de la 54° Commission des Nations-Unies ]

Annexes :



Conclusion de l'atelier CSW 2010

La Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), Femmes Solidaires et Regards de Femmes réaffirment que certaines pratiques, modèles et contraintes traditionnelles ou religieuses limitent la reconnaissance de la pleine capacité des femmes, de leurs droits et de la réalisation effective de l’égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes.

Elles observent, en France comme dans tous les pays du monde, des attaques contre les droits et la dignité des femmes, sous couvert de respect de traditions, de coutumes ou de pratiques religieuses. Il est donc indispensable de réaffirmer que la liberté de conscience, droit humain fondamental, a pour corollaire immédiat la neutralité des Etats par rapport aux options philosophiques ou aux croyances des personnes, c’est-à-dire la laïcité. Les unes et les autres doivent rester dans le domaine de l’intime. Les afficher, les imposer peut heurter les convictions d’autres personnes.

La C.L.E.F., Femmes Solidaires et Regards de Femmes utilisent le formidable outil d’émancipation qu’est la laïcité pour que toutes les femmes et les filles vivant en France, y compris les femmes migrantes, puissent accéder à leur autonomie et soient protégées par les principes républicains. Elles agissent en solidarité avec les femmes du monde.

Elles demandent à tous les gouvernements et les Etats signataires de la Déclaration Universelle des Droits Humains, de la CEDAW, du Protocole de Palerme, et de la Plateforme d’Action de Pékin d’interdire, purement et simplement, toutes formes d’humiliations, de discriminations ou de violences, subies ou « choisies » par les femmes, à l’encontre des femmes, y compris au nom de religions ou de coutumes. Les objectifs du millénaire rappellent que les difficultés rencontrées par les femmes se transmettent aux générations qui suivent et qu’il faut les éradiquer.

Pour que les filles aient accès à leur autonomie et à leur émancipation, une éducation non patriarcale, pour les filles et les garçons, est indispensable. Elle permettra l’accès des filles à tous les domaines d’activités professionnelles et la lutte contre les violences sexués.

L’école est le lieu où les enfants entrent en humanité, à la fois par l’apprentissage des connaissances et la rencontre de l’autre. C’est pourquoi, l’école ne doit être inféodée à aucune idéologie politique ou religieuse et apprendre aux filles et aux garçons à vivre ensemble dans un respect mutuel.

C’est la raison de la loi française contre les signes religieux à l’école en 2004, qui protège les fillettes et jeunes filles.

Les gouvernements devraient prévoir des programmes pour promouvoir l’égalité filles/garçons tout au long de la scolarité, à tous les niveaux du système éducatif, auprès de l’ensemble des acteurs concernés (parents, enseignants, conseillers d’orientation) pour une modification des images stéréotypées sur les rôles sociaux des hommes et des femmes, qui influencent encore les choix d’orientation ainsi que les relations entre filles et garçons.

Michèle VIANES

[ L'Atelier CSW ONU 5 mars 2010 ]

[ Compte rendu de la 54° Commission des Nations-Unies ]

Atelier CSW ONU 5 mars 2010

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9° Edito : 54ème Commission du Statut des Femmes ONU New-York-2010

54° Commission du Statut des Femmes ONU, New-York, 2010

« Tant que les femmes et les filles ne seront pas libérées de la pauvreté et de l’injustice, tous les objectifs de l’Onu - paix, sécurité et développement durable - seront en péril » Ban Ki-Moon.


La 54° Commission du statut des femmes a été précédée d’un forum des ONG au cours duquel les représentantes des 5 régions selon l’Onu ont plaidé pour l’application de la Plate-forme d’Action de Pékin : aucune atteinte aux droits des femmes sous prétexte de traditions ou religions et pour la réalisation effective des Objectifs du millénaire avec la participation des femmes à la prise de décision dans tous les domaines.
Les thèmes des table-rondes : Progression des droits des femmes depuis 1975 grâce aux conférences internationales, Ce que vivent les femmes dans le monde : persistance du patriarcat théocratique, des violences envers les femmes, Comment accomplir la promesse de l’égalité de genres.

54° Commission du Statut des femmes 1-12 mars 2010

La Clef ayant rédigé un rapport parallèle à celui de la France, remis une déclaration écrite largement diffusée par le Conseil économique et social de l’ONU et organisé un évènement parallèle, a fait partie de la déclaration officielle, très positive, au cours de laquelle il a déclaré que la France « refuse toute forme de relativisme culturel. »
Lors de la séance plénière sur les objectifs du Millénaire, les expertes ont confirmé qu’ils ne seront pas atteints, en particulier sur la pauvreté des femmes et leur santé (mortalité maternelle). Des progrès concernant l’éducation sont enregistrés alors que les violences, notamment le viol comme arme de guerre se développe en RDC et dans les pays en guerre.

Les grands moments

Lundi 1er mars : La déclaration de la francophonie

La concertation francophone, présidée par le Canada, a adoptée une déclaration sur les violences à l’égard des femmes où les Etats rappellent leur volonté commune de prévenir et de lutter contre toutes les violences y compris l’exploitation sexuelle des femmes. Prévention des violences envers la femme, accompagner les femmes victimes et survivantes, poursuivre les auteurs de violences par tous les moyens de droit, ainsi qu’éduquer au respect des droits des femmes et à la non-violence. Nous rappelons la déclaration de Marrakech, très importante également.

Mardi 2 mars : Réunion USA/ France

Melanne Verveer, Ambassadrice des Etats-Unis sur les questions de femmes dans le monde et Gérard Araud, Ambassadeur, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à New York ont organisé une rencontre sur l’implication des hommes dans la lutte contre les violences envers les femmes avec des responsables d’ONG et les délégués officiels des pays francophones. Ils ont réaffirmé que la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes était une valeur partagée par les deux pays qui veulent en faire la promotion, en luttant contre les stéréotypes aussi bien dans les médias que dans les familles, en demandant la participation active des hommes dans les campagnes de contraception et en développant le partage des responsabilités.
L’implication des hommes dans les luttes féministes a été illustrée par quelques exemples où l’approche genre a été adoptée pour faire reculer les violences envers les femmes dans les pays émergents.
Les ONG françaises (CLEF, Femmes Solidaires, Ni putes ni soumises, Regards de Femmes) se sont largement exprimées. Elles ont rappelé que l’implication des hommes dans la lutte contre les violences envers les femmes concernaient également la France et les USA et ont fait des propositions qui ont été retenues à savoir une coopération des 2 pays pour une sensibilisation/ formation des responsables politiques et d’éducation pour les scolaires.

Mercredi 3 mars : Conférence Déjeuner à L’Office International de la Francophonie

Nous sommes intervenus sur la manière dont les Technologies de l’Informatique et de la communication bouleversent l’éducation et la formation et avons proposé aux associations qui le souhaitent des pages sur www.partagider.fr.

Jeudi 4 mars : Réunion européenne autour des violences à l’égard des femmes

Nous avons participé à la réunion organisée par l’Union Européenne avec le triumvirat des présidences, Suède, Espagne, Belgique, sur le thème des violences envers les femmes et leur prévention. Nous avons appris qu’il n’y a pas d’indicateurs sur les violences envers les filles. Nous avons regretté que la Suède n’ait pas fait référence à la prostitution, thème de désaccord majeur au sein de l’UE sur une violence fondamentale envers les femmes. Nous sommes intervenus d’une part pour dénoncer les interventions exclusivement en Anglais, sans traduction, alors que le Français est une des 2 langues de travail, mais surtout sur la nécessité pour les Etats de mettre en place des politiques pour une éducation non patriarcale qui affirme l’égalité en droits, devoirs et dignité des filles et des garçons ainsi que l’interdiction du harcèlement sexuel au travail, dans la rue, à la maison et de l’achat de services sexuels, si l’on veut effectivement combattre les violences envers les femmes

Vendredi 5 mars : Évènement parallèle organisé par la CLEF, Femmes Solidaires et Regards de Femmes « Avancées des droits des femmes dans le monde depuis 1948 et menaces actuelles de régression »

Après les interventions, d’un intérêt manifeste pour l’émancipation des femmes par rapport aux traditions, coutumes et religions et par la maîtrise de leur corps, un débat s’est installé avec les participantes principalement africaines, dont une ministre malienne et une responsable du Gams, qui ont demandé notre soutien à leur volonté de faire évoluer les traditions et les lois en particulier par rapport aux mutilations sexuelles.
Cécile Sportis, du Ministère des Affaires étrangères, est également intervenue se déclarant très émue par les interventions de Chérifa Kheddar et Djemila Benhabid en demandant que les femmes du monde musulman puissent accéder à la prise de pouvoir pour être des actrices d’un réel changement. Le temps a manqué, puisque cette année les évènements parallèles étaient limité à 1h30, pour cet évènement majeur par les thèmes abordés.

Les rencontres :

Dans le cadre du LEF, les Espagnoles ont demandé notre participation pour une déclaration commune faisant référence à la laïcité pour faire avancer les droits des femmes (cf. Déclaration de Cordoba). Nous avons été sollicitées, également, par un grand nombre d’ONG notamment celles d’Afrique… pour les soutenir dans leur revendication de laïciser les institutions de leurs pays. Nous avons rencontré les représentantes du FFM international espagnole, italienne et israélienne qui ont assisté à notre évènement pour manifester leur amitié et leur soutien à notre combat commun.
Le 5 mars, nous avons répondu à l’invitation de l’Organisation Tunisienne des Mères qui organisait une réception en présence de Mme Ban Kee Moon. Au cours de cette soirée nous avons pu nous entretenir avec Hanifa Mezoui, ex cheffe du service des ONG à l‘ECOSOC, Gloria STARR Kins, journaliste, des syndicalistes, des magistrates et différentes associations tunisiennes.
Le 6 mars, la présidente de Global Justice Center, Janet Benshoof, a demandé à nous rencontrer pour nous alerter sur la situation des femmes Birmanes et demander que nous remettions un courrier adressé à B. Kouchner à la Mission française et au MAEE. Ce que nous avons fait. En conclusion, la présence des organisations féministes et laïques françaises et francophones est absolument nécessaire. Il s’agit de promouvoir nos revendications, d’apporter notre soutien aux femmes du monde et d’empêcher les régressions.


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lundi, 1 mars 2010

1‐12 Mars 2010 : 54ème session de la Commission des Nations Unies sur la condition des femmes

Examen de la mise en œuvre par les gouvernements du programme d’action de Pékin

vendredi, 20 novembre 2009

20 novembre 2009 : III° REUNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE PROMOTION DES DROITS DES FEMMES MIGRANTES

Organisée par Le Forum Femmes Méditerranée (FFM) sous l’égide de La Coordination Française du Lobby Européen des Femmes (C.L.E.F)

  • Vendredi 20 novembre 2009 Hôtel de région 9h30-17h27 place Jules Guesde 13002 Marseille
  • Consultez l'invitation

lundi, 2 novembre 2009

2‐3 Novembre 2009 - Genève réunion préparatoire officielle Pékin +15

Réunion préparatoire officielle Pékin +15 de la Commission économique pour l'Europe des Nations-Unies

Nations Unies, Palais des Nations, Genève, Suisse

vendredi, 30 octobre 2009

30‐31 Octobre 2009 - Genève tables rondes interactives des ONG européennes

Genève tables rondes interactives des ONG européennes avant la réunion préparatoire officielle Pékin +15 de la Commission économique pour l'Europe des Nations Unies

  • Maison des Associations, 15 rue des Savoises, 1204‐Genève, Suisse

lundi, 5 octobre 2009

Femmes migrantes

  1. MÊMES DROITS MÊMES VOIX

    Les associations féministes françaises, réunies à Marseille le 10 septembre 2007, ont pris connaissance des recommandations du séminaire européen organisé à Bruxelles du 19 au 21 janvier 2007 par le LOBBY EUROPEEN DES FEMMES.

    « MÊMES DROITS MÊME VOIX »

    Au cours de ce colloque, des représentantes de femmes migrantes ont pu s’exprimer et approfondir les questions se rapportant à leurs besoins, leur situation et s’interroger sur la manière de s’organiser à l’échelle locale, nationale, européenne afin de défendre leurs droits.

    DÉCLARATION

    Les mouvements migratoires en Méditerranée, en Europe, sont des réalités historiques de longue date dont les causes sont à la fois économiques et politiques.

    Ils présentent aujourd’hui un aspect particulier : leur féminisation.

    Alors qu’un migrant sur deux est une femme, et qu’une migrante sur deux travaille, l’apport économique, social, culturel et humain des femmes migrantes reste méconnu et sous estimé.

    Les migrantes restent souvent invisibles.

    Les difficultés rencontrées par les femmes migrantes se transmettent aux générations qui suivent.

    NOUS, ASSOCIATIONS, ORGANISATIONS SYNDICALES, CITOYENNES ET CITOYENS ENGAGES DANS LES LUTTES POUR LES DROITS ET L’EGALITE, RÉCLAMONS DES ACTIONS ET DES POLITIQUES PUBLIQUES QUI NE STIGMATISENT PAS LES MIGRANTES COMME UNE CATÉGORIE DE PERPÉTUELLES VICTIMES, MAIS QUI RECONNAISSENT ET ŒUVRE POUR LA DÉFENSE DE LEURS DROITS.

    NOUS N’OUBLIONS PAS NON PLUS QUE LES MIGRANTES SANS PAPIERS SONT EXCLUES DE TOUTES LES ANALYSES ET ACTIONS PUBLIQUES.

    NOUS SOMMES SOLIDAIRES DE LEURS PROBLÉMATIQUES.

    Nous prenons aujourd’hui l’engagement de veiller à intégrer systématiquement la question du genre dans les problématiques de migrations. Nous ferons pression sur les décideurs institutionnels pour qu’ils en fassent de même.

    Nous nous engageons à renforcer les liens entre les associations de promotion des droits des femmes migrantes et nos associations afin d’avancer ensemble.

    Nous nous inquiétons de l’influence grandissante des religions et de la montée des extrémismes religieux sur les politiques nationale et européenne qui entrave les avancées pour l’égalité entre les femmes et les hommes et qui restreint d’autant plus l’accès des femmes migrantes à leurs droits fondamentaux et le plein exercice de ces droits.

    NOUS DEMANDONS AUX INSTITUTIONS  PUBLIQUES CONCERNÉES DE PRENDRE DES DISPOSITIONS AFIN DE :

    • D’œuvrer pour que la législation reconnaisse aux migrantes un statut juridique personnel indépendant de tout lien familial et de tout lien économique, qui, seul, garantit le respect et l’application des droits fondamentaux ;
    • De prendre en considération dans les réglementations nationales, européennes et les accords de coopération bilatéraux, la défense des droits fondamentaux des femmes et de lutter notamment contre les mariages forcés, les mutilations sexuelles féminines, les crimes d’honneur et les crimes sexistes ;
    • Freiner toute tentation de repli communautariste qui conduit à maintenir les femmes dans des coutumes contraires aux principes universels et à nos lois, mais aussi de lutter contre la double discrimination dont ces femmes sont les victimes ;
    • Rendre opposables aux pouvoirs patriarcal et religieux, les droits sexuels et reproductifs de toute femme migrante.

    NOUS DEMANDONS A LA FRANCE ET AUX INSTITUTIONS EUROPÉENNES :

    • l’arrêt du traitement trop souvent défavorable des demandes de séjour plongeant dans l’illégalité et l’invisibilité des femmes migrantes, souvent accompagnées d’enfants. En matière d’immigration, nous souhaitons un traitement respectueux des droits humains ;
    • la pleine prise en compte des violences physiques, morales ou d’ordre religieux et des pratiques traditionnelles subies par les femmes dans leur pays d’origine dans l’examen du droit d’asile ;
    • L’effectivité d’un système de protection et de régularisation à l’égard des femmes victimes de la traite et de l’exploitation sexuelle, sans condition de collaboration avec les autorités ;
    • de modifier certaines dispositions législatives de pays européens pour mettre fin à certaines violences subies par les femmes de l’immigration ;
    • créer des dispositifs pour favoriser l’information et la formation des femmes et rendre effectif l’accès aux qualifications et à l’emploi ;
    • D’accorder l’équivalence des diplômes, d’assurer la reconnaissance de la compétence acquise au pays d’origine pour assurer une pleine intégration professionnelle ;
    • d’inciter les pays d’accueil et les pays d’origine à échanger sur leur réglementation et l’adéquation des jugements prononcés dans l’un et l’autre. Réclamer la primauté de la loi du pays de résidence dans le traitement judiciaire du statut personnel.

    NOUS TRANSMETTRONS CETTE DÉCLARATION A L’ASSEMBLEE GÉNÉRALE DU LEF, RÉUNI EN BULGARIE EN OCTOBRE 2007, POUR QUE CETTE INSTANCE SOUTIENNE NOS REVENDICATIONS AUPRÈS DES INSTITUTIONS EUROPÉENNES.

  2. Agenda Femmes migrantes

    • 2009
    • 2008
    • 2007
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Actions de Regards de Femmes Liffré

Création d’une maison de naissance - Maternité – à Logoualé, Cote d’Ivoire

Par Regards de Femmes du pays de Liffré, en partenariat avec Métissage France Et Métissage Côte d’Ivoire

Les actions PEKIN +15

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