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11° Edito : 55ème Commission du Statut des Femmes ONU, New York, 22 février - 4 mars 2011

« Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation et à la formation scientifique et technologique pour promouvoir un accès égal des femmes au plein emploi et au travail décent »

Les ONG françaises, Clef, Femmes Solidaires et Regards de Femmes ont rédigé une déclaration écrite pour la 55ème Commission du statut des femmes (ONU à New York  22 février - 4 mars 2011).

L’émancipation et l’autonomie des femmes, l’égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes ne sont pas uniquement un idéal mais doivent devenir  effectives.

La scolarisation des filles est indispensable, pour elles, pour leur famille et pour la société. Ne pas permettre aux filles d'aller à l'école, c'est les priver de développer leurs capacités et leurs talents. C'est également priver leurs enfants de ces possibilités et laisser perdurer la pauvreté.

L’école est le lieu où les enfants entrent en humanité, à la fois par l’apprentissage des connaissances e la rencontre de l’autre. C’est pourquoi, l’école ne doit être inféodée à aucune idéologie politique ou religieuse et doit apprendre aux filles et aux garçons à vivre ensemble dans un respect mutuel. C’est la raison de la loi française contre les signes religieux à l’école en 2004, qui protège fillettes et jeunes filles

L’éducation des enfants, garçons et filles, doit donc comprendre à la fois la transmission des connaissances humaines, culturelles et scientifiques, mais également leur apprendre à réfléchir, imaginer, créer, rencontrer l’autre, celui ou celle, qui est différent.

Pour que les filles aient accès à leur autonomie et à leur émancipation, une éducation de qualité, non patriarcale, pour les filles et les garçons, est indispensable. Elle permettra l’accès des filles à tous les domaines d’activités professionnelles et la lutte contre les violences sexuées.

De très nombreux programmes d’actions ciblent les différents blocages traditionnels, patriarcaux, financiers, géographiques, financiers, géographiques, facilitant leur sécurité et leur émancipation.

Or un grand nombre de filles ne peuvent être atteintes par ces programmes parce qu’elles n’ont pas d’état civil.

L’absence d'état civil constitue un mécanisme d'exclusion sociale. Pour exister la déclaration à l’état civil est une condition indispensable.

La CLEF, Femmes solidaires et Regards de Femmes organisent un atelier pendant la 55ème CSW. Il sera ciblé sur l’exclusion des filles du droit à l’éducation par absence d’état civil.

Les gouvernements ne doivent plus attendre pour rendre l’éducation primaire abordable pour toutes les filles, y compris en milieu rural, indépendamment des revenus familiaux ou de l’origine ethnique.

Des mesures doivent être prises pour faciliter le passage de l’enseignement primaire à l’enseignement secondaire, à la formation professionnelle, et à l’entrée dans la vie active.

Les gouvernements devraient prévoir des programmes pour promouvoir l’égalité filles/garçons tout au long de la scolarité, à tous les niveaux du système éducatif, auprès de l’ensemble des acteurs concernés (parents, enseignants, conseillers d’orientation) pour modifier des images stéréotypées sur les rôles sociaux des hommes et des femmes, qui influencent encore les choix d’orientation ainsi que les relations entre filles et garçons.

Les enseignant/es doivent avoir une formation leur permettant de déconstruire les représentations qui assignent filles et garçons dans des rôles stéréotypés. L’enseignement de l’histoire des femmes (politique, économique, littéraire, scientifique et artistique) et des campagnes de sensibilisation contre les stéréotypes dans les livres scolaires sont indispensables.

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