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Compte-rendu de la réunion de la coordination des ONG à Genève

Forum société civile et développement 2010
Droits humains des femmes et développement : Inclusion, participation et égalité

30 septembre - 1er octobre 2010 BIT Genève

Françoise Morvan, Michèle Vianès, vice-présidentes de la CLEF

En leur qualité de vice- présidentes en charge des questions européennes et internationales au sein de la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), Françoise Morvan et Michèle Vianès ont participé au Forum de la société civile pour le développement de la Coordination des NGO (CoNGO) qui s’est tenu au Bureau International du Travail à Genève les 30 septembre et 1° octobre 2010.

Ce forum avait pour objet l’examen des documents produits lors du Forum de la société civile pour le développement (New-York 4 -5 mai 2010) et de la session de fond du Conseil économique et social des Nations Unies (28 juin- 21 juillet) et de l’Examen ministériel annuel, groupe de haut niveau de la session de fond précitée sur le thème :

« Droits fondamentaux de la femme et développement : intégration, participation et égalité »

dans le cadre des objectifs de développement convenus à l’échelon international (Internationally Agreed Development Goals (IADG) et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Il s’agissait d’en faire l’analyse, d’en mesurer les résultats obtenus et de proposer des actions précises vis-à-vis des Gouvernements, de la société civile et des entités Onusiennes.

Le Forum de la Conférence des ONG était articulé autour des 5 thèmes débattus lors de réunion de l’ECOSOC et sur les recommandations de la revue annuelle ministérielle de l’ECOSOC :

  • Mécanismes légaux et institutionnels,
  • Femmes et développement durable
  • Discrimination liées aux genres : multiples formes
  • Femmes, travail décent et migrations
  • Santé des femmes et droits reproductifs

Trois idées fortes se sont retrouvées dans toutes les interventions

1-      Passer des déclarations aux actes

·          Mettre en œuvre les objectifs plutôt que les réaffirmer ;

·         Tenir les promesses, pourquoi émettre des vœux au lieu de recommandations. C’est dans le domaine des droits des femmes qu’il y a le plus d’écart entre les promesses et la réalité ;

·         Pourquoi les femmes ne se tournent pas vers la loi pour obtenir réparation ? Universalité des droits il faut s’appuyer sur les textes officiels ;

·         Etudier l’impact sur les femmes de toutes les directives, en particulier dans les politiques commerciales ;

·         Utiliser la décennie de la femme africaine pour réaliser l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes ;

·         Promotions pas contraignante : Les Etats devraient pénaliser les entreprises qui ne respectent pas l’égalité femmes/hommes (cf. Suisse) et encourager le secteur privé aussi concrètement que possible.

2-      Refuser les prétextes religieux utilisés pour la reproduction du patriarcat

  • Cohabitation à l’interculturel et non enfermement dans le culturalisme
  • Valeurs universelles confrontées à la diversité culturelle : respect de la diversité ne peut pas être un prétexte à la violation des droits humains des femmes ! (Patrice Robineau)

 

3-      Sortir de la victimisation

  • Les femmes ne sont pas conscientes qu’elles sont victimes.
  • Problèmes sociaux, juridiques, religieux liés entre eux, quel que soit le pays les femmes restent les plus pauvres. Où va l’argent ?
  • Discrimination moins visibles, perverses âge jeune maternité, plus âgée c’est le refus d’embaucher des personnes âgées, le physique.
  • Mobiliser l’opinion publique et les gouvernements pour lutter contre les discriminations, mais surtout pour revendiquer l’inclusion.
  • Travailler sur l’estime de soi, présenter des modèles de femmes qui ont réussi.

Pour permettre une meilleure participation, un questionnaire détaillé avait été adressé à toutes les ONG inscrites, à retourner avant la session.

Respect des principes universels fondamentaux pour toutes les femmes, égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes, information sur les droits fondamentaux – y compris pour les migrantes et les minorités autochtones - production de statistiques ventilées, financements et indicateurs fiables de suivi et d’évaluation accompagnant tous les programmes, disposer librement de son corps : la CLEF a pu faire valoir ses priorités, par écrit, en renvoyant le questionnaire préalable et en s’exprimant à plusieurs reprises lors des débats pendant les différents ateliers.

Francophonie

Les intervenant/es et participant/es venaient principalement d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Les langues de travail étaient l’Anglais et le Français.

Lors de la première table - ronde, tous les intervenant/es présentaient leur rapport en Anglais, même la représentante de l’ONG « Les mères tunisiennes ». Lorsque nous sommes intervenues dans le débat, en Français, il nous a été répondu en Français.

Ensuite les représentant/es des ONG africaines que les Suisses et Belges sont intervenus en Français, mais également les rapporteures espagnole et italienne ont présenté leur intervention en Français !

Notre présence est importante pour la francophonie, elle permet aux représentantes des ONG qui hésitent à prendre la parole en Anglais, d’oser le faire en Français. Nous le constatons chaque fois que nous participons à des débats internationaux.