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mercredi, 15 avril 2015

Actes du parallel event : Des actions pour refuser toutes violences envers les femmes et les filles au nom de coutumes ou de religions

Des actions pour refuser toutes violences envers les femmes et les filles au nom de coutumes ou de religions

59ème CSW, 10 mars 2015, 12.30-14.00, CCUN, UN Plaza, New York

Ouverture par Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes

Regards de Femmes agit, en France et dans le monde, en partenariat avec de très nombreuses associations de droits des femmes pour que tout espace, public ou privé, assure aux femmes et aux filles sécurité, égalité, reconnaissance et respect de leur dignité. Ces espaces d'autonomie et de liberté permettent d’étudier, d’être soignées, d’être jugées, de travailler, de s’épanouir, ensemble avec des hommes, ensemble avec d’autres femmes.

Pour agir pour l’égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes, y compris les femmes en situation de handicap, Regards de Femmes s’appuie sur :

  • La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. L’Article 5 exige des États parties qu’ils « adoptent des mesures susceptibles de faire évoluer les attitudes sociales et culturelles des hommes et des femmes, dans le but d’éliminer les préjugés et les pratiques coutumières fondées sur les inégalités des sexes et les stéréotypes ».
  • La Déclaration sur l’Élimination de la Violence envers les Femmes, qui inclut toutes les formes de menaces, dommages ou harcèlement physiques, sexuels ou psychologiques.
  • Le Programme d’Action de Pékin « La violence à l’encontre des femmes est l’une des violations des droits de la personne humaine la plus communément répandue et cependant la moins reconnue » et l’article 124 de la Plate-forme d’Action « Les gouvernements devraient condamner la violence à l’égard des femmes et s’abstenir d’invoquer des considérations de coutume, de tradition ou de religion, pour se soustraire à l’obligation de l’éliminer conformément à la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes… »
  • Les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Certaines pratiques, modèles et contraintes traditionnelles ou religieuses limitent la reconnaissance de la pleine capacité des femmes et leurs droits effectifs.

_41235F24-6293-464C-B211-A063556891E5.jpgL’éradication des humiliations, discriminations ou violences, subies ou « choisies » par les femmes, à l’encontre des femmes, y compris au nom de religions ou de coutumes, doit être assurée par tous les gouvernements et les Etats signataires des Conventions, Déclaration, Programme et Plateforme d’Action cités.

En France, comme dans tous les pays du monde, des attaques contre les droits et la dignité des femmes, sous couvert de traditions, de coutumes ou de pratiques religieuses se multiplient. Il est indispensable de réaffirmer que la liberté de conscience, droit humain fondamental, a pour corollaire immédiat la neutralité des Etats par rapport aux options philosophiques ou aux croyances des personnes. Les unes et les autres doivent rester dans le domaine de l’intime. Les afficher, les imposer peut heurter les convictions d’autres personnes.

Pour vivre ensemble dans le respect mutuel, par-delà les différences, Regards de Femmes promeut le formidable outil d’émancipation universel qu’est la laïcité, force et bouclier pour les femmes.

La laïcité organise l’espace politique qui repose sur la liberté de penser et d’expression, sur l’égalité en droit et en dignité des options philosophiques ou croyances religieuses et sur la neutralité de l’action publique.

L’impartialité dans la garantie de pouvoir croire, de ne pas croire ou de douter et pour toutes les confessions de pouvoir exercer librement leur culte, sous réserve de ne pas attenter aux libertés d’autrui, ni troubler l’ordre public impose à l’Etat et aux collectivités territoriales, aux agents des services publics et à leurs usagers, la neutralité vis-à-vis de toutes les religions et surtout l’indifférence.

Moyen de faire coexister des femmes et des hommes qui ne partagent pas forcément les mêmes convictions, mais émancipés par une éducation à l’autonomie rationnelle de jugement, l’exigence laïque demande à chacun un effort sur soi. Le lien civique a la prééminence sur tous les particularismes historiques ou religieux, sur les solidarités domestiques locales ou claniques. La loi est la même pour tous et toutes. Pas de droits différenciés selon le sexe, l’appartenance à une religion ou une idéologie, à une profession.

Avant de donner la parole aux intervenantes des différents pays pour qu’elles nous présentent les pratiques et contraintes traditionnelles ou religieuses limitant la reconnaissance de la pleine capacité des femmes, je vais demander à Nicole Ameline, Ministre de la parité et de l’égalité professionnelle de 2004 à 2005 et présidente de la CEDEF/CEDAW jusqu’en décembre 2014, qui nous fait l’honneur d’être avec nous, d’introduire nos débats.

Tables rondes :

1. Non-respect des Conventions internationales

1.1. Les lois sont votées mais sans les faire connaitre ou donner les moyens de leur application

Suzanne Haddad N’Guessan Zékré, procureure générale près la Cour Suprême de Côte d’ivoire, pouvez-vous-nous dire ce qu’il en est dans votre pays ?

1.2. Les Etats ne respectent pas leurs engagements

parallel_event_regards_de_Femmes_10_mars_2015_ONU_NYC.jpgAouicha Bekhti, de l’Association Amel (Association pour la mixité, l’égalité et la laïcité en Algérie), comment la Constitution algérienne ouvre la voix aux mesures discriminatoires envers les femmes dans votre pays ?

Mama Koite, Présidente du réseau MUSONET, membre du Comité consultatif régional Afrique de l’Ouest et du centre d’ONU Femmes et présidente de la coalition malienne pour la Cour Pénale Internationale. Mama a participé aux négociations d’Alger sur le Mali.

Nos amies ont présenté la situation en Afrique de l’Ouest, Françoise Morvan, présidente de la Coordination française pour un lobby européen des femmes, qu’en est-il en Europe, quelles sont les menaces qui pèsent sur les femmes par rapport au droit fondamental de disposer de son corps et d’avoir la maitrise de son désir d’enfant ?

Le consentement au mariage, droit révolutionnaire, obtenu par les Françaises en 1792, base de l’autonomie et de l’émancipation des femmes, n’est toujours pas considéré comme un droit universel, dans de nombreux pays.

Blandine Ashi, chargée de programme autonomisation et politique genre et santé, de l’ONEF, Côte d’Ivoire qu’en est-il des coutumes néfastes concernant les mariages et grossesses précoces ?

2. Respect effectif des droits des femmes et des filles les enjeux essentiels pour les femmes à inclure dans les Objectifs du Développement Durable (agenda post 2015).

2.1. Actions des associations pour avancer :

Après ce tableau noir, nous allons demander à nos intervenantes de nous présenter des bonnes pratiques et les outils mis en place par leurs associations pour le respect effectif des droits des femmes.

Parmi les enjeux essentiels à inclure dans les ODD, le post 2015, la capacité des femmes, quel que soit leur statut marital de déclarer la naissance de leurs enfants.

Rachel Gogoua, présidente d’ONEF Côte d’Ivoire, va présenter les partenariats qu’elle a initiés : déclaration des naissances.

La maitrise par les femmes de leur désir d’enfant, ne plus être soumise à la fonction biologique d’enfanter passe par l’accès à la contraception.

En Afrique de l’Ouest les 9 pays signataires[1] du partenariat de Ouagadougou sont conscients qu’il est urgent d’agir. Moins de 15% des femmes ont accès à la contraception, alors que la démographie est inquiétante avec une population qui risque d’être multipliée par 2 d’ici 2040 et par 3 d’ici 2060.

Ces États ont élaboré des plans nationaux d’action, les partenariats techniques et financiers se sont renforcés pour mettre en œuvre de nombreux programmes sur le terrain avec une dimension éthique, économique et sociale. L’investissement dans la contraception a des retombées très fortes dans d’autres secteurs.

L’objectif de 2015 : 1 million de nouvelles utilisatrices sera atteint. Les défis d’aujourd’hui : comment dépasser cet objectif ? comment informer ? Face aux traditions et aux obscurantismes comment développer la connaissance et l’utilisation des moyens de contraception ?

2.2. Quelles seraient les actions prioritaires

Alors qu’en France la loi protège toutes les filles et femmes contre les violences, en fonction des traditions ou religions, des familles imposent à leurs filles et femmes des coutumes de leurs pays d’origine. Regards de Femmes alerte et réagit fortement contre ces violences fondamentales qui perdurent dans notre pays, en raison du non-respect par les parents de la loi, en particulier au sujet de :
Excision
Cette violence peut être commise à l’encontre des fillettes en France ou lorsque leurs parents vont en vacances dans le pays d’origine.

La loi française définit l’excision comme une mutilation sexuelle féminine : « mutilation » induit une aggravation du délit s’il est accompli par des personnes ayant autorité (les parents), « sexuelle » : les délits sexuels perpétrés à l’étranger par les personnes résidant habituellement en France sont poursuivis à leur retour sur le territoire Français.
Mariages sous contraintes
En France, mariage et grossesses précoces sont subis par des jeunes filles, en fonction des coutumes de pays d’origine. Or l’âge nubile pour les filles comme pour les garçons est de 18 ans et le mariage civil, seul reconnu par la loi, doit précéder toute cérémonie religieuse de « mariage ». Cependant des parents, en toute illégalité, organisent pour leurs filles mineures (parfois de moins de 15 ans) des mariages religieux.

Débat avec la salle :

CSW2015-1.jpgAmina Khalid, de l’association des femmes marocaines progressistes, a présenté les actions de son association pour la scolarisation des filles en milieu rural (moins de 50% au niveau du collège).

Une porte-parole des islamistes marocains s’est exprimée pour vanter la situation des femmes islamistes au Maroc. A voir leur nombre dans la délégation marocaine, c’est en effet un bon moyen d’avoir les financements de l’État… Se présentant comme femme autonome, médecin pédiatre, son discours a été déconstruit par les marocaines démocrates présentes dans la salle, rappelant que si elle était pédiatre c’est parce que les femmes médecins islamistes ne peuvent pas soigner les hommes… il lui a été rappelé la réalité de la situation des femmes aujourd’hui au Maroc, considérées par leur Ministre comme complémentaires des hommes, ainsi qu’elle l’a affirmé lors de son discours à la CSW.

Conclusion :

La Convention pour l’élimination des discriminations envers les femmes (Cedaw) et la Plate-forme d’action de Pékin affirment « Aucun prétexte de traditions, de coutumes ou de religions ne peut être évoqué pour justifier des violations des droits des femmes ».

Pour que toutes les femmes aient accès aux droits fondamentaux universels, à leur autonomie et émancipation, la laïcité, la séparation entre le religieux et le politique, est indispensable.

« La loi pour tous, la foi pour soi » comme disent nos amies de NPNS :
Ne soyons ni dupes ni complices du discours englobant des fondamentalistes religieux, négation de l’autonomie de l’individu. Pour cela :

  1. Affirmer les principes universels d’égale dignité des hommes et des femmes.
  2. Refuser toute justification religieuse d’atteinte aux droits des femmes. Toutes les femmes et jeunes filles dans un pays ont les mêmes droits.
  3. Dénoncer l’argument du relativisme culturel qui permet aux fondamentalistes religieux d’opprimer leurs coreligionnaires, à commencer par les femmes.
Nous sommes bien dans le combat entre traditions archaïques et théocratiques patriarcales et l’idée moderne de laïcité, héritière des Lumières (« Nous avons besoin des Lumières, nous avons besoin de la laïcité » Taslima Nasreen) : reconnaître à chacun la même dignité, n’exiger nulle dévotion en contrepartie mais l’adhésion librement consentie à un contrat et à des devoirs de la part de consciences autonomes et libres, c’est-à-dire éclairées, aptes à juger et capable de vouloir.

Particularismes, individualismes, corporatismes, communautarismes, ethnicismes, colorismes, séparatismes qui ignorent le bien commun relèvent de la même logique. Ils créent des tensions qui ne peuvent conduire qu’à des conflits, des exclusions et entraîner perte du sens civique et danger pour la paix civile.

Aussi je vous invite à suivre le conseil de Voltaire à M. le Marquis de Villevieille, 20 décembre 1768 « Je brave le diable qui n’existe point et les vrais diables fanatiques qui n’existent que trop ».


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1 Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo.

lundi, 8 décembre 2014

20° Edito : Redevabilité des Etats et des institutions internationales

La société civile a été fortement associée à la préparation du XV° sommet de la francophonie réuni à Dakar, les 29 et 30 novembre sur le thème « Femmes et jeunes en francophonie, vecteurs de paix, acteurs de développement »

Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes, était invitée à intervenir :
 

  1. Lors du Forum des Femmes, « Femmes, paix et développement en francophonie, organisé par le Comité Scientifique du Sommet et le CRDI, en partenariat avec le Ministère de la Femme, de l'Enfance et de la Famille du Sénégal, le Réseau Francophone Egalité Femmes Hommes et le Cadre de concertation des Organisations de la Société Civile,

    Michèle Vianès a également participé à la rédaction, par les parties prenantes du Forum des Femmes, de la Déclaration de Dakar.
  2. Lors du panel organisé par le Réseau Francophone Egalité Femmes-Hommes, le 28 novembre, au sein du Village de la Francophonie, consacré à l’état civil et à la nationalité : « Importance d’un service public d’état civil pour les Etats et la population, des points de vue démographique et juridique »

panel-6.jpgLa Francophonie ne se limite pas au partage et à la promotion du français mais englobe une adhésion commune autour des principes universels issus des Lumières. Liberté de conscience, égalité en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes, laïcité, c’est-à-dire séparation entre sphère religieuse qui relève de l’intime et sphère politique qui gère la cité permettent de vivre ensemble par-delà les différences.

Le Forum a été l’occasion de rappeler les acquis, les contraintes et les difficultés quant au rôle des femmes dans les sphères socio-économiques, politiques et culturelles au sein de l’espace francophone.

Les inégalités et exclusions multiformes subies par les femmes et les filles dans les domaines de l’éducation, de la santé, y compris sexuelle et reproductive, limitent leur sécurité alimentaire et freinent leur accession à un plein emploi productif et décent.

Les pratiques dégradantes telles le gavage des femmes et des filles en Mauritanie, à base de nourriture essentiellement liquide, a pour conséquence un corps flasque, des difficultés pour marcher et contraint les femmes à vivre couchées. Comme les mutilations sexuelles féminines, le repassage des seins, les interdits consécutifs au veuvage, le lévirat, le sororat, ces violences freinent évidemment l’émancipation et l’autonomie des femmes mais sont d’abord une atteinte inacceptable à leurs droits fondamentaux.

Les questions de sécurité personnelle et collective sont le fondement de la construction d’un espace de démocratie pour un développement durable et solidaire.

Les effets des crises économiques, politiques et idéologiques sont non seulement en train de ralentir les progrès au détriment des femmes mais de remettre en cause les droits acquis. Au Mali, le Code des personnes et de la famille, revisité en 2011, est en net recul par rapport aux textes de 1962 : femme devant obéissance au mari ou si celui-ci décède, au conseil de famille et n’a pas autorité sur ses enfants, âge nubile abaissé à 16 ans, discrimination dans la déclaration des naissances pour les enfants nés hors mariage, … Cela ajoute à la situation dramatique des survivantes des viols collectifs perpétrés par les groupes islamistes armés, ignorant évidemment lequel de leur violeur a engendré l’enfant. [Intervention de Mama Koité]

La revendication d’une « identité culturelle » et le retour à la religion prôné par les fondamentalistes font des droits des femmes l’enjeu principal.

Le relativisme culturel continue d’alimenter le débat sur les droits et libertés des femmes et remet sans cesse en cause les principes d’égalité femmes-hommes dans le monde.

La laïcité est bien à la fois une force et un bouclier pour les femmes et les filles.

20141126_135227.jpgLe forum des femmes a donc produit des recommandations pratiques et opérationnelles à soumettre aux chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie pour une meilleure prise en compte des besoins des femmes et de leur implication dans les processus de développement économique et social, dans toutes les étapes de construction et de maintien de la paix, dans la construction et reconstruction des Etats et des Nations (Déclaration de Dakar).

L’égalité entre les sexes et l’inclusion des femmes et des filles dans les sphères décisionnelles doivent devenir une réalité dont les Etats et les gouvernements sont redevables.

La constitution d’un espace de démocratie, de paix et de sécurité est impérative pour un développement durable dont les femmes sont les actrices clés.

Nous comptons sur Michaëlle Jean, nouvelle Secrétaire Générale de la Francophonie, désignée, non sans mal, par ses pairs pour rappeler aux chefs d’Etat et de gouvernements ainsi qu’aux institutions internationales qu’ils sont redevables de leurs engagements envers leur population.

 

 

 Consultez les précédents Edito ]

 

 

mercredi, 19 novembre 2014

Actes du colloque : La laïcité : une force et un bouclier pour les femmes


« La laïcité : une force et un bouclier pour les femmes »

lundi 13 octobre 2013, mairie du 6e arrondissement de Lyon (58 rue de Sèze)

Ouverture du colloque - Michèle Vianès, Présidente de Regards de Femmes

Monsieur le Maire, Cher-e-s ami-e-s,
Permettez-moi d’abord de remercier toutes celles et ceux qui ont rendu possible la réalisation de ce colloque.
  • • Evidemment le Conseil Régional Rhône-Alpes et plus spécifiquement la déléguée à l’égalité femmes-hommes, la sénatrice Cécile Cukierman et la vice-présidente déléguée à la coopération solidaire, Véronique Moreira ainsi que toutes leurs équipes. En raison du grand nombre d’évènements aujourd’hui dans toute la région, elles participent à d’autres manifestations, où nous aurions dû être également, je pense à celles concernant les femmes rurales.
  • • La mairie du 6ème arrondissement de Lyon, et vous-même Monsieur le Maire, Pascal Blache, dès votre élection, nous avons débarqué à 3 dans votre bureau pour lui demander que ce colloque soit organisé dans la maison commune et nous avons eu immédiatement votre accord, je tiens à remercier également Nicole Graziani, adjointe aux associations pour la mairie du 6ème qui répond toujours positivement à nos demandes de salles ainsi que toutes leurs collaboratrices et collaborateurs.
  • • Dominique Nachury, députée de l’arrondissement qui va nous rejoindre dans la matinée. C’est Dominique, maire de l’arrondissement à la fin du XXème siècle, qui avait accueilli Regards de femmes dans les bâtiments communaux.
DSC_0058.JPGJe tiens également à remercier Fiducial, partenaire financier indispensable de nos actions, en tant qu’ONG, en particulier pour le plaidoyer sur la déclaration des naissances de tous les enfants. Fiducial représenté ici par notre ami Jean-Claude Carquillat.

Evidemment je remercie chaque intervenante et intervenant, qui nous font l’honneur et le plaisir de partager avec nous leurs analyses et convictions ainsi que nos deux modératrices Christelle Monteagudo, journaliste à Lyon Capitale et Caroline Benoist, de Faire Sens. Elles vous présenteront les intervenant-e-s.

Evidemment nous regrettons que la situation supportée par Natalia Baleato ne lui ait pas permis d’être parmi nous. Voici le message qu’elle nous a adressé hier matin :

Bonjour Michèle, Ici le temps m’est compté et je n’ai aucun jour de repos pour me poser, je suis désolée de ne pas être avec vous, je dois faire au plus urgent et même remplacer le personnel absent car impossible de faire appel à du personnel externe pour remplacer celles qui sont absentes. Les enfants continuent à être accueillis, donc je me dois tout simplement d’avoir le personnel nécessaire. Si l’association ne peut pas payer les salaires à la fin du mois, il n’est pas question de leur demander de faire des heures en plus. Je te souhaite une belle journée de travail et encore une fois je regrette de ne pas pouvoir être des vôtres. Amitiés Natalia

Son message prouve, si besoin en était, la nécessité de la laïcité comme force et bouclier pour les femmes. Ce colloque repose sur toute l’équipe de regards de femmes, sans qui rien ne pourrait être réalisé. Je précise que nous sommes toutes et tous bénévoles, que nous consacrons beaucoup, beaucoup de temps à l’association qui nous coûte également financièrement, aussi votre adhésion ou vos dons sont les bienvenus, Nous sommes souvent interrogées pour savoir comment nous menons autant d’actions. Je suis persuadée que notre force est due au fait que nous sommes portées par nos convictions.

Après avoir eu le plaisir de remercier les unes et les autres, nous allons entrer dans le vif du sujet.

Regards de femmes a organisé lors de chaque quinzaine un colloque international,
  • • en 2011 à l’IEP de Lyon « Pas de gouvernance démocratique sans les femmes ». Des parlementaires et élues françaises mais également Awa N’Dao ministre du genre du Sénégal, Saida Dorra Draoui de Tunisie, et Juliette Mukabucyna du Rwanda
  • • en 2012 à Villeurbanne le système prostitueur violence machiste archaique Nous attendons que les sénateurs et sénatrices adoptent rapidement un texte analogue ou renforcé de celui adopté par l’Assemblée Nationale, incluant la pénalisation de l’auteur, du client. La tribune des maires et élu-e-s municipaux publiée hier dans le Journal du dimanche signée dans le Rhône par Michèle Picard, maire de Vénissieux et Pascale Crozon en tant que conseillère municipale de Villeurbanne et la marche de Rosen devraient utilement réveiller ou stimuler le train-train du pas de sénateur.
  • • en 2013 à Bourg-en-Bresse Enfants sans état-civil femmes sans droits 230 millions d’enfants de moins de 5 ans aujourd’hui dans le monde ne sont pas déclarés à la naissance. Depuis 3 ans avec nos partenaires africaines, nous avons pu développer des programmes pour permettre à de nombreux enfants de sortir de cet état de mort civile et nous poursuivons nos actions de plaidoyer pour que dans l’agenda post 2015, obligation soit faite à tous les Etats d’avoir un service d’état civil, gratuit, laïque et obligatoire. Leurs gouvernants ont tous les moyens d’une armée et d’une garde rapprochée.
DSC_0071.JPGCette année, nous mettons en lumière la conviction fondamentale de l’association : l’indispensable laïcité. En 2005, lors du centenaire de la loi, Le Monde avait publié la tribune que je lui avais adressée « La laïcité : un bouclier pour les femmes ». Je ne cesse pas, en France et dans le monde, commis-voyageuse de ce magnifique outil d’émancipation pour chaque personne, de montrer à quel point la laïcité est nécessaire pour vivre ensemble par-delà les différences.

Notre colloque va approfondir la réflexion sur la laïcité principe universel et sur la laïcité et les droits des femmes.

1 Laïcité principe universel

Pour les adeptes de la « laïcité de la reconnaissance du religieux » (sic), ce serait un principe « franco-français ». Ceci proféré sur un ton assez méprisant, Lorsqu’au cours d’interventions, cette argutie est avancée, je réponds que la laïcité, principe universel d’émancipation issu des Lumières et de la Révolution Française, est une construction de la raison humaine. Les Français seraient-ils donc le seul peuple doué de raison ? Quel racisme !

Pour tordre le cou à cette idée reçue, deux exemples pris parmi tant d’autres :

La Canadienne Katherine Swinton considère que nos sociétés sont composées d’une collection de nombreuses pierres qui doivent être cimentées en un réseau de manière à construire une mosaïque harmonieuse. Pour elle le ciment c’est la laïcité qui permet de vivre ensemble par-delà les différences. Pour le Libanais Georges Corm dans Orient-Occident, la fracture imaginaire, 2002 « La laïcité est un instrument critique de tout ordre qui se fige dans l’invocation d’une transcendance « divine » ou « civile ». Refus de sacraliser toute doctrine qui serait érigée en absolu échappant à la critique de l’esprit humain, d’essentialiser toute différence entre citoyens. »

Elle et lui mettent en lumière deux caractères principaux de la laïcité : liberté de conscience et égalité entre les personnes, quel que soit leur sexe, leur couleur et leur religion (Condorcet). Auquel il convient d’ajouter l’aspect cher à Jaurès : l’impartialité du pouvoir politique. L’Etat profane – qui ne se réfère à aucune religion, qui ne prétend pas tenir sa légitimité d’une religion, qui ne professe aucune croyance religieuse, qui s’abstient donc au sujet des religions sans se mêler d’aucune, sans favoriser aucune, sans léser aucune. L’Etat laïque procure un pouvoir politique indépendant vis-à-vis des religions, et qui assure à chacune d’elles, mais aussi aux agnostiques et aux athées, une pleine liberté de conscience.

La laïcité organise donc une société dont tous les membres sont juridiquement et politiquement égaux, indépendamment de l'origine, du sexe, des options philosophiques ou religieuses. Elle définit un ensemble de droits et de devoirs réciproques. Le citoyen réclame de l’Etat le respect de ses droits parce que l’Etat réclame légitimement du citoyen l’accomplissement de certains devoirs.

2 Laïcité et droits des femmes

La laïcité est également indispensable pour l’émancipation des femmes par rapport au patriarcat théocratique. Ce qui inclut les droits des femmes, leur autonomie et leur émancipation, la capacité à choisir de leur propre chef sans se laisser dominer par certaines tendances naturelles ou collectives, ni de façon servile par une autorité extérieure.

DSC_0133.JPGPartout, dans l’espace et dans le temps, on observe les rapports de hiérarchie patriarcale et d’assujettissement des femmes. Quel est le poids des religions, clé du symbolique, dans la formation et le maintien de cette hiérarchie ?

Les religions ont été fixées par des hommes, les êtres humains de sexe masculin, pour les hommes. Les textes sacrés, transcrits, étudiés, commentés le furent aussi par ces mêmes hommes qui pendant des siècles eurent le monopole de l’accès à la culture. Dans toutes les religions, on retrouve les constantes misogynes qui ont abouti à la discrimination des femmes : elles ont été utilisées par les hommes et les Etats pour posséder le corps et l’esprit des femmes.

Les extrémismes religieux utilisent, encore aujourd’hui, les religions pour posséder le corps et l’esprit des femmes afin de conserver le pouvoir politique.

Orientation sociale décisive, l’émancipation féminine a largement infléchi le rapport des femmes à la religion. Son incidence a pris des formes variées, voire opposées, entre progressisme et intégrisme qui troublent profondément l’ordre ancestral, supposé naturel et surnaturel.

Toutes les religions voient se diviser les femmes qui s’y réfèrent : les traditionalistes, gardiennes de l’orthodoxie, se considérant comme les seules conformes aux prescriptions de leur Dieu, fidèles et fécondes pour transmettre aux nouvelles générations la foi des anciens jours. Et un courant libéral, pro-choice, admettant les mariages interconfessionnels, la maîtrise du désir d’enfant, la prêtrise, les sexualités différentes.

Partout dans le monde, en suivant des cheminements différents, les femmes vont s’affranchir du poids des religions par les revendications de disposer librement de leur corps, de leur esprit et d’avoir la maîtrise de leur désir d’enfant. Au 2/3 du xx° siècle, l’avancée des droits des femmes était visible dans tous les pays du monde.

Panique chez les machocrates qui ont appellé à leur secours les religions.

Pour convaincre des femmes de revenir aux schémas patriarcaux théocratiques, la soumission à dieu se matérialisant sur terre par la soumission aux hommes, ils utilisent deux types de discours. Un discours hypocrite de protection des femmes et un discours d’intimidation : la menace de punition sur terre ou au ciel, c’est-à-dire éternelle, si les femmes n’obéissent pas aux traditions.

Chaque fois qu’une femme n’est pas sujet de droit, chaque fois que l’égalité entre les femmes et les hommes n’’est pas respecté, cela s’appuie sur des traditions et coutumes religieuses.

La mainmise sur la fécondité et la sexualité des femmes a été et reste le moteur de l’oppression. Tous les extrémismes religieux se soutiennent. Les votes conjoints du Saint Siège, de la Pologne, Hongrie, Malte, des fondamentalistes protestants américains et des Etats musulmans dans les conférences internationales contre l’accès des femmes aux droits à disposer de leur corps en sont la preuve.

Leur champ d’action est très vaste. L’intrusion des religions dans l’espace temporel est d’autant mieux acceptée qu’elles en viennent à accomplir les fonctions de solidarité délaissées par les Etats qu’elles ont elles-mêmes affaiblis.

Voici donc les enjeux sur lesquels il faut être très vigilant et que nous allons développer tout le long de la journée. Bien sur les droits reproductifs et sexuels, mais aussi le droit à l’héritage, à la possession de la terre, l’âge légal du mariage, la liberté de choix du mari, la possibilité de mariage exogamique, de reconnaitre ses enfants nés hors mariage, de lui donner sa nationalité, etc.

DSC_0080.JPGMais tout d’abord Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie hebdo, qui a participé il y a 2 ans au colloque sur le système prostitueur violence machiste archaïque. Je vous confirme que Charlie hebdo est connu dans le monde entier, il y a 2 ans une discussion très vive avec un chauffeur de taxi new yorkais, africain anglophone, qui considérait que vous n’avez pas à critiquer les religions.

Gérard peut-il y avoir liberté et égalité sans laïcité ? [intervention de Gérard Briard] 

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mardi, 9 septembre 2014

Compte rendu : Regards de femmes à l’Onu pour le droit de chaque enfant à un état civil

Regards de femmes à l’Onu pour le droit de chaque enfant à un état civil

20140827_223217.jpgLa 65ème conférence DPI/NGO à l’ONU à New York (27-29/08/14) sur « Le rôle de la société civile dans le programme de développement pour l’après 2015 » avait pour objet d’émettre les recommandations des ONG avant l’Assemblée générale de l’ONU qui adoptera ce programme.
Présente à New York, j’ai pu faire inscrire dans la déclaration, non sans difficultés, « We call on governments to commit to providing free legal identity for all including free universal birth and civil registrations » et dans les argumentaires des ONG qui seront remis aux Etats. Ceci est bien la preuve de la nécessité d’être présente dans ces réunions internationales.
Dans la version d’abord publiée sur le site vendredi matin, il n’y avait aucune allusion à l’enregistrement des naissances. J’ai demandé la parole et interrogé sur l’effectivité du vœu de ne « laisser personne sur la touche » quand près de 60 millions d’enfants tous les ans n’ont pas d’état civil, donc pas d’accès aux programmes de développement. Il m’a été répondu que cette question figurait déjà dans les recommandations du panel de haut niveau. J’ai fait remarquer que la gratuité (le mot free) avait disparu dans la dernière version. Or les personnes qui n’ont pas accès à ce droit fondamental font partie des populations les plus pauvres. J’ai dû insister lourdement sur la nécessité de revendiquer la gratuité de la déclaration de naissance.
Rachel Gogoua, notre partenaire de l’ONEF Côte d’Ivoire, est intervenue ensuite pour mettre l’accent sur la situation des populations rurales pauvres.
20140829_232851.jpgRegards de femmes était la seule ONG française présente. Il y avait également des représentantes de l’association française FORIM (Forum des organisations de solidarité international issues des migrations). Dans le public, pratiquement pas de francophones. Lors de son intervention Rachel Gogoua a dénoncé également la domination anglophone qui entrainait l’absence des francophones.
Lors de l’atelier que nous avons organisé avec COSAPERE, Sénégal et ONEF, Côte d’Ivoire, les missions de ces pays à l’ONU avaient envoyé chacune une représentante, celle de la francophonie également, la mission française était absente.
A la tribune, pendant les tables rondes, parmi les experts, aucun français ou francophone, alors qu’à plusieurs reprises il a été fait mention de la Conférence sur les changements climatiques qui se tiendra en 2015 à Paris. Dans le même temps l’importance de la francophonie faisait les grands titres de l’actualité en France.
Mais sans doute les 4 thématiques de la conférence : l’éradication de la pauvreté, le développement durable, les droits humains et les changements climatiques ne concernent pas vraiment l’Etat français, ni les associations et ONG de notre pays.
20140829_233011.jpg20140828_233009.jpg

vendredi, 18 avril 2014

Atelier ONU, 58º CSW : Pour l’accès de toutes les filles aux programmes de développement

Pour l’accès de toutes les filles aux programmes de développement : renforcement des droits des femmes en matière de déclaration des naissances

Parallel event 58ème CSW, 12 mars 2014, 2.30-4.00, CCUN New York

« En liaison avec les processus autour des objectifs de développement pour l’après 2015, ONU Femmes propose un objectif autonome sur l’égalité des sexes, les droits et l’autonomisation des femmes qui inclut des indicateurs de déclaration des naissances ventilés selon le sexe. »
(Ms Lakshmi Puri, directrice adjointe de ONU Femmes, colloque Regards de Femmes, octobre 2012)

Introduction Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes

20140312_205227.jpgLa 58ème CSW a pour thème les défis et réalisations des OMD pour les femmes et les filles, mais comment auraient-ils pu être atteints quand 230 millions d’enfants de moins de 5 ans n’ont jamais été déclarés à la naissance dans le monde (UNICEF, 2013) ?

Il s’agit également d’élaborer les recommandations de l’agenda post-2015 pour agir aujourd’hui sur le monde de demain où personne ne sera laissé de côté.

L’approche par les droits et l’égalité femmes-hommes implique que toutes les filles dans le monde soient déclarées à l’état-civil pour avoir accès aux programmes de développement permettant sécurité, autonomie et émancipation des femmes et des filles.

La déclaration à l’état civil est « le premier des droits », car c’est le droit qui donne accès aux autres droits. L’absence d'état civil constitue un mécanisme absolu d'exclusion sociale.

Dans certains pays, les lois patriarcales sur la nationalité des enfants, les discriminations sexistes qui interdisent la déclaration par les mères ou qui n’ont pas permis leur accès à la scolarisation et à des soins de santé, entravent cette déclaration (UNICEF, 2013).

Pour sortir de ce cycle infernal et le remplacer par un cercle vertueux, pour que toutes les filles aient accès aux programmes de développement, il est donc indispensable de mettre au cœur de l’agenda post-2015, le renforcement des capacités des femmes, quel que soit leur statut marital, en matière de déclaration des naissances.

Premier panel : le constat

20140312_200845.jpg20140312_205210.jpgEvery child’s birth right Inequities and trends in birth registration (2013) Claudia Cappa, statistic specialist, UNICEF,
La nécessité d’être déclaré pour avoir accès aux programmes de développement, Françoise Morvan, Vice-présidente de l’AFAFP (France)

Deuxième panel : les moyens

20140312_201615.jpgDSCN0408s.jpgFournir gratuitement une identité juridique à tous, comme l’inscription au registre des naissances : les Etats doivent s’engager, Rachel Gogoua présidente de ONEF Côte d’Ivoire
Inscrire le renforcement des capacités des femmes en matière de déclaration des naissances au cœur de l’agenda post-2015, Mama Koite, past-president de Femnet, vice-présidente de Genre en action (Mali)

Débat avec la salle

20140312_205637.jpgLors du débat, la première femme général de Côte d’Ivoire a rappelé que son pays venait d’adopter une nouvelle loi : le statut de chef de famille n’était plus du seul ressort des hommes mais partagé entre les femmes et les hommes. Elle a donc, sous le couvert de magistrates à la cour suprême présentes, considéré que ce serait une avancée certaine pour permettre aux femmes de déclarer les naissances.

Une représentante d’ONG Sénégalaises a présenté les différentes actions menées dans ce pays (voir le compte-rendu du colloque « Enfants sans état-civil, femmes sans droits »).

Une activiste Tunisienne a insisté sur le fait que c’est le rôle des Etats d’organiser des services gratuits et surs d’état-civil et non aux associations comme cela a été présenté par Femnet Mali. Par contre les associations ont un rôle à jouer pour sensibiliser les femmes et les hommes sur l’importance de la déclaration des enfants.

Conclusion

20140312_210003.jpgPlaidoyer : « Pour que toutes les filles aient accès aux programmes de développement », Achiata Djiman, ancienne avocate au barreau de Brazzaville Congo, coordinatrice adjointe du collectif Africa 50 à Lyon (France).

Appel international « Pour que chaque enfant ait droit à un état-civil » à signer (VF, EnV, SpV, ItV)

Les suites

L’atelier a permis à de nombreuses responsables d’ONG, à des représentant-e-s des Ministères, à des magistrates, à des syndicalistes des différents pays francophones (Afrique, Suisse, Canada), mais également d’Europe et d’Amérique centrale d’être informés précisément sur ce déni de droit fondamental et ont largement relayé auprès de leur gouvernement et de la société civile notre objectif : inscrire cette question dans les recommandations des droits des femmes pour l’après 2015.

20140312_205446.jpgMichele Vianès a été invitée à un déjeuner organisé par la CIFA en l’honneur de M. Martin Sajdik président de l’Ecosoc des Nations Unies, au cours duquel elle a pu intervenir pour présenter notre action. M Sajdik a montré son intérêt sur cette question par les questions posées.

Nous avons évidemment présenté aux différentes ministres rencontrées, d’abord à Madame Najat Vallaud Belkacem, Ministre des droits des femmes, lors du petit déjeuner organisé à la représentation permanente de la France à l’ONU, puis aux ministres du Niger, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso lors des side-events organisés par leurs pays ainsi qu’aux ONG francophones rencontrées lors des différents évènements auxquels nous avons participé.

20140312_200906.jpg Une réunion en Côte d’Ivoire est prévue en septembre-octobre 2014 pour poursuivre notre travail de sensibilisation.

Nos actions de plaidoyer ont été suivies d’effet. Dans les conclusions agréées, la nécessité de l’enregistrement des naissances et du suivi de l’état-civil des personnes est bien notée. C’est une avancée importante pour pouvoir l’inscrire ensuite dans les recommandations de l’agenda post 2015.

mardi, 29 octobre 2013

Actes du colloque : Enfants sans état-civil, femmes sans droits


« Enfants sans état-civil, femmes sans droits »

Samedi 12 octobre 2013, 9h-18h, Bourg-en-Bresse (Ain)

Ouverture du colloque

Monsieur le Maire,
Madame la représentante de l’Etat, chère Pascale Guillet,
Madame la vice-présidente du conseil régional en charge, chère Véronique Moreira,
Mesdames et messieurs les responsables d’entités internationales, d’ONG et d’associations,
Mesdames et messieurs, chers amis,

Je vais demander à Véronique MOREIRA, puisque ce colloque a lieu sous l’égide de la région Rhône-Alpes, d’ouvrir notre journée d’échanges. [Lire l'ouverture du colloque].

Le 11 octobre est depuis l’an dernier la journée mondiale des jeunes filles, Lakshmi PURI directrice exécutive adjointe, est évidemment à l’ONU à New York, mais elle a tenu à participer à notre colloque et nous a adressé son intervention par vidéo. [Lire la transcription et la traduction en Français de la vidéo - Consulter la vidéo en Anglais sur Dailymotion]

Nicole AMELINE, présidente de la Cedaw, soutient depuis le début notre action, nous a adressé un message. Marie-Mélitine Monnier va le lire.

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mardi, 11 janvier 2011

Atelier CSW ONU 24 fevrier 2011: Accès de toutes les filles à l’éducation y compris les filles invisibles par absence d’Etat civil

Atelier Francophone CSW 2011 :

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vendredi, 5 novembre 2010

Compte-rendu de la réunion de la coordination des ONG à Genève

Forum société civile et développement 2010
Droits humains des femmes et développement : Inclusion, participation et égalité

30 septembre - 1er octobre 2010 BIT Genève

Françoise Morvan, Michèle Vianès, vice-présidentes de la CLEF

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lundi, 16 août 2010

20 et 21 juillet 2010 : Journées du réseau français dans le Monde

Journées organisées par la Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes - Palais des Congrès - Paris

mardi, 16 mars 2010

Atelier CSW ONU 5 mars 2010

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lundi, 1 mars 2010

1‐12 Mars 2010 : 54ème session de la Commission des Nations Unies sur la condition des femmes

Examen de la mise en œuvre par les gouvernements du programme d’action de Pékin

vendredi, 20 novembre 2009

20 novembre 2009 : III° REUNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE PROMOTION DES DROITS DES FEMMES MIGRANTES

Organisée par Le Forum Femmes Méditerranée (FFM) sous l’égide de La Coordination Française du Lobby Européen des Femmes (C.L.E.F)

  • Vendredi 20 novembre 2009 Hôtel de région 9h30-17h27 place Jules Guesde 13002 Marseille
  • Consultez l'invitation

lundi, 2 novembre 2009

2‐3 Novembre 2009 - Genève réunion préparatoire officielle Pékin +15

Réunion préparatoire officielle Pékin +15 de la Commission économique pour l'Europe des Nations-Unies

Nations Unies, Palais des Nations, Genève, Suisse

vendredi, 30 octobre 2009

30‐31 Octobre 2009 - Genève tables rondes interactives des ONG européennes

Genève tables rondes interactives des ONG européennes avant la réunion préparatoire officielle Pékin +15 de la Commission économique pour l'Europe des Nations Unies

  • Maison des Associations, 15 rue des Savoises, 1204‐Genève, Suisse

mardi, 3 mars 2009

3 et 4 mars 2009 - ONU : Evenement parallèle à New York - Partagider.fr

Présenter les bonnes pratiques et les besoins concernant la participation des femmes à la prise de décision dans les sphères familiales, professionnelles et politiques, afin de renforcer ou d’établir des partenariats.

mercredi, 10 décembre 2008

10 et 11 décembre 2008 : 10ème forum international UE-ONG - Paris

A l'occasion du 60° anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits Humains.

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vendredi, 28 novembre 2008

28 novembre 2008 - Marseille : Deuxième Réunion Nationale des Associations Françaises de Promotion des Droits des Femmes Migrantes

Cette rencontre nationale est organisée par le Forum Femmes Méditerranée en partenariat avec la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes (C.L.E.F) et le Lobby Européen des Femmes (LEF) et la participation de l’AFEM (Association des Femmes de l’Europe Méridionale).

jeudi, 20 mars 2008

20 mars 2008 : Journée mondiale de la Francophonie

Journée mondiale de la Francophonie

Paris, présentation par le Secrétaire d'Etat à la coopération et à la Francophonie d'un portail de la Francophonie en présence de Monsieur Abdou Diouf Président de l'OIF.

lundi, 3 mars 2008

Du 3 au 9 mars 2008 : Parce que l'éducation des filles fait avancer le Monde

Regards de Femmes s'associe à La rose Marie Claire. Centre Commercial la Part-Dieu, Lyon.

vendredi, 8 février 2008

8 février 2008 - Espoir Banlieues : Une dynamique pour la France.

Présentation du plan Espoir Banlieues à l'Elysée.

La dynamique "Espoir Banlieues", présentée le 8 février par Nicolas Sarkozy s’appuie sur cinq piliers : l’emploi, l’éducation, les transports, la sécurité et le financement des initiatives locales.

Fadela Amara est chargée de la mise en oeuvre du plan et de veiller à la bonne marche des programmes triennaux des ministères visant à réduire les écarts structurels entre les quartiers et le reste du pays.

L’emploi. Un partenariat avec 38 chefs d’entreprises est noué pour recruter 22 000 employés stagiaires ou jeunes en formation, issus des quartiers prioritaires. Cet accord entre l’Etat et ces entrepreneurs sera consolidé par la mise en œuvre du nouveau contrat d’autonomie à destination de 45 000 jeunes des quartiers âgés de moins de 26 ans. Ces jeunes bénéficieront pendant 6 mois d’un accompagnement, pris en charge par l’Etat, pour assurer leur accès à l’emploi. Par ailleurs, un dispositif d’accompagnement des créateurs d’entreprises permettra de créer, dans les années à venir, 20 000 entreprises en zones sensibles.

L’éducation. Dès la rentrée prochaine, un accompagnement éducatif sera opérationnel dans 5 311 écoles primaires, classées en éducation prioritaire. A titre expérimental, une cinquantaine d’élèves de classes de CM1 et CM2, appartenant à des établissements à fort taux d’échec scolaire, pourront accéder à d’autres écoles de la ville afin de d’améliorer le brassage et la mixité sociale. Trente lycées d’excellence offriront à leurs élèves de nouvelles filières comme des sections internationales, artistiques ou dédiées aux nouvelles technologies. Les 5 % des meilleurs élèves de chaque établissement auront accès à une classe préparatoire aux grandes écoles. Enfin une banque de stages, mise en place par les chambres consulaires et les organisations représentatives des entreprises, aidera les jeunes à trouver un stage en entreprise et luttera contre toutes les formes de discriminations.

Les transports. Un appel à projet identifiera les dessertes prioritaires qui doivent bénéficier d’une aide particulière de l’Etat, comme par exemple le projet de tramway entre les communes de Clichy-sous-bois et Montfermeil en Seine-Saint-Denis.

La sécurité. Des unités territoriales de quartier seront déployées dès le printemps dans le département de la Seine-Saint-Denis et une compagnie de sécurisation sera mise en place cet été. L’objectif est d’atteindre à terme, sur l’ensemble des départements concernés, le déploiement de 4 000 policiers en trois ans.

Le financement des initiatives locales. Un projet de réforme des dotations de solidarités de l’Etat aux collectivités territoriales sera présenté avant l’été. Le Premier ministre présidera un comité interministériel des villes et du développement social urbain dans les prochaines semaines.

Un bilan d’étape du Plan Espoir banlieues a été présenté lors du comité interministériel des villes du 20 janvier 2009.


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