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1° Edito :

Parité Politique

Pendant des siècles, les dissemblances sexuées se sont traduites par des rapports hiérarchiques contraires à l’égalité en droit des individus. La domination du masculin sur le féminin s’est traduite, entre autres, par l’exclusion des femmes de la fonction de délibération au nom d’autrui et pour les autres, donc de la politique et de la représentation de l’universel.

Or, pour favoriser la participation des femmes dans la prise de décision, il est indispensable que les femmes soient présentes dans les instances de décision politique.

L’obtention du droit de vote et d’éligibilité des femmes n’a pas entraîné une représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les instances élues. Aussi, un grand nombre de pays ont mis en place des lois électorales visant à favoriser un rééquilibrage en instaurant un système de quotas, des scrutins de liste.

Pour rompre avec la stratégie, fausse et dangereuse, qui conduisait les femmes à obtenir une légitimité par les hommes, le concept de parité a été avancé par des féministes françaises. La parité recherchée est différente d’une action communautariste qui repose sur une distinction catégorielle, culturelle ou ethnique.

L’espèce humaine revêt deux formes qui ne sont ni assimilables, ni réductibles l'une à l'autre. Tout individu est femme ou homme biologiquement. Les deux sexes sont dissemblables et égaux. La complémentarité fonctionnelle des sexes engage à l’égalité des droits permettant harmonie et équilibre. Ce qui distingue les sexes n’a pas à se traduire en inégalité politique.

Les femmes se définissent par elles-mêmes. Il n'y a pas un deuxième sexe. Les deux sexes ne sont plus à voir dans un rapport hiérarchique, dépourvu de tout fondement objectif, mais d'équivalence.

La parité introduit une nouvelle dimension dans l’égalité entre les êtres humains. Rompant avec l’attribution traditionnelle de la sphère publique à l’homme et de la sphère privée à la femme, elle permet aux hommes comme aux femmes de sortir des rôles attendus. Elle leur ouvre ainsi un espace de liberté et de réalisation individuelles en fonction d’aptitudes et goûts personnels et non de représentations sociales qui peuvent être aliénantes ou sclérosantes.

Pour gérer la cité, hommes et femmes agissent de manière équivalente et communément.

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